Les streamers de twitch s’associent pour lutter contre le cyberharcèlement sur la plateforme

·

Ce mardi 20 décembre le projet Place de la Paix a été présenté lors d’un live sur la chaîne Twitch du streamer RebeuDeter comptant plus d’un million d’abonnés.

Place de la Paix est un outil qui offrira aux créateurs de contenu sur la plateforme, une mutualisation des listes des utilisateurs bannis pour comportements misogynes, sexistes ou racistes.

D’après RebeuDeter, l’idée de créer cet outil de modération lui est venu suite à un témoignage de la streameuse Maghla sur Twitter quelques mois auparavant, où elle décrivait l’enfer qu’elle et ses amies streameuses vivent chaque jour à causes de personnes malintentionnées sur les réseaux sociaux et les plateformes de streaming.

« Place de la Paix (PDP) est un bot qui agit à la façon d’une tourelle de surveillance sur le tchat des streamers. Si une personne a un comportement sexiste misogyne ou raciste il suffira à un modérateur d’écrire @PDP_Bot@username. Une fois qu’une personne se fait mentionner par le bot, elle est mise sous silence dans toutes les chaînes de streamer présentes dans le réseau PDP. Elle ne pourra plus y écrire de message pendant 24H, jusqu’à ce qu’une autre équipe de modération lève ou valide cette suspension de façon définitive » nous informe RebeuDeter sur son compte Twitter.

Ce dispositif de modération à un profil plus solide que celui déjà présent sur Twitch. En effet, l’outil de modération intégré à la plateforme est géré par un robot et reconnait les mots problématiques dans les commentaires des viewers, ce qui est donc plus facile à contourner, en modifiant l’orthographe de ces mots notamment.

Les cyberharceleurs bannis grâce au réseau Place de la Paix seront aussi bannis des chaînes Twitch tenues par des hommes qui confient être le plus souvent épargnés par tous ces soucis de cyberharcèlement mais se montrent tout de même plus que jamais solidaire avec les streameuses.

Même si cette initiative de RebeuDeter a fait l’unanimité, certaines personnes restent réservées par rapport au projet. Ces derniers critiquent alors le risque de bannissements arbitraires ainsi que les risques auxquels s’exposent les vidéastes avec l’utilisation de cet outil qui est extérieur à la plateforme, notamment des soucis de confidentialité et/ou de sécurité. De plus, l’outil ne reste utilisable que sur Twitch tandis que le cyberharcèlement, lui, est présent sur toutes les plateformes de réseaux sociaux.

Page d’accueil du site Place de la Paix
Source : www.placedelapaix.fr